Nonchalence en psychiatrie : à ne pas accepter.

 

Un hôpital général et un hôpital psychiatrique se trouvent rarement sur le même site ou dans le même établissement. La psychiatrie se limitera à un petit service d’urgence qui redirige vers les grands hôpitaux ou cliniques. Le neurologue, l’urologue, le néphrologue, sont des médecins; le psychologue n’est pas un médecin; le psychiatre est un médecin.

Le psychiatre a fait des études de médecines, et il dispose des pouvoirs et responsabilités du médecin : secret médical, autorité aux yeux de la justice (hospitalisation sur demande de tiers), prescriptions de médicaments par ordonnance sécurisée…

Pourtant, les patient⋅es en psychiatrie constatent des tendance un peu nonchalentes de la part de leurs psychiatres. En GED, en association de patient, les mêmes pratiques étranges remontent.

  • Mon psychiatre refuse de me donner mon diagnostique, pourtant il me prescrit un traitement fort.

  • Mon psychiatre dit que je n’ai pas besoin de connaître mon diagnostique, alors qu’il me traite, et j’ignore le but de ce traitement.

  • Mon psychiatre m’a donné un diagnostique, mais refuse de l’inscrire sur l’attestation de la Maison de l’Autonomie (ou de la CPAM, etc).

  • Mon psychiatre continue d’avancer des thèses psychanalytiques alors que je le consulte en tant que médecin.

  • Je n’ai pas pu choisir mon psychiatre, il m’est imposé depuis ma sortie d’hôpital / par l’institution ou je vis / par le responsable de ma curatelle.

  • Mon nouveau psychiatre ne veut pas entendre parler du travail effectué par le précédent.

  • Mon psychiatre refuse de m’informer sur mon traitement et s’énerve vivement si je me renseigne moi même.

  • Mon psychiatre refuse de tenir compte des effets secondaires que je n’arrive plus à supporter.

Une relation médecin-patient normale, légale, loyale, est elle possible ? Dans une société où les personnes psychiatrisées sont infantilisées, est il possible d’avoir des psychiatres qui n’infantilisent par leurs patients ?

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